Le syrphe est un allié incontestable des abeilles
Adieu tapettes à mouches !
Elles représenteraient un grave danger pour une petite mouche inoffensive et méconnue du grand public mais GRANDE reine de la pollinisation, le Syrphe.
C’est en fait la plus jolie et la plus douée de la famille des diptères (insectes ne possédant qu’une paire d’ailes). Il en existe environ 500 espèces en France dont la plupart endossent un déguisement de guêpe et certaines ont la préférence pour le costume de l’abeille. Sacrées malines, réussissant ainsi, pendant 2000 ans à tromper l’Homme qui n’a vu que du feu !
Elles se révèlent être aussi des aviatrices hors pair. Des savants en ont capturé à 1900 mètres d’altitude . Le Syrphe à ceintures notamment peut atteindre une vitesse de 18km/h et est capable de parcourir en un jour cent kilomètres en traversant la Manche , en franchissant les Pyrénées ou les Alpes !
On ignore si ces drôles de mouches ont rencontré Antoine de Saint-Exupéry ou Roland-Garros là haut dans les airs, mais elles peuvent effectuer un vol stationnaire avant de se ruer sur une fleur puis une autre pour se gaver de miellat et de nectar. Elles détalent ensuite et disparaissent en un clin d’oeil.
En véritable facteur avisé, elles répandent ainsi les grains de pollen et participent au même titre que les abeilles à la reproduction des végétaux.
Pas de nids, pas de ruches !
Après l’accouplement en plein vol, la plupart des Syrphes repèrent des colonnes de pucerons et pondent leurs œufs au milieu ou à proximité, de façon à ce qu’au bout d’une semaine, les larves rampent afin de les dévorer au plus vite. Elles parviennent sans pitié à en ingurgiter entre 400 et 500 sur 12 à 15 jours.
Puis notre future mouche se transforme en pupe pour 2 semaines avant de devenir une adulte responsable. Cet insecte se révèle être un véritable régulateur de la population des pucerons à l’instar de la coccinelle et de la chrysope verte.
Le régime alimentaire du syrphe
Ils sont friands de ces ombellifères, apprécient également les plantes sauvages comme le pissenlit, le chardon, l’ortie et ne boudent pas non plus la lavande, la bourrache, la menthe, le tournesol, le cosmos, la marguerite…
L’aménagement de zones fleuries autour des champs cultivés reste l’idéal pour attirer ces petites bestioles bien utiles qui permettent la fertilisation des plantes, et augmentent ainsi le rendement des cultures.
Les Syrphes sont présents dans les jardins de février jusqu’au mois de novembre au cours duquel les dernières générations vont hiverner à l’état de larves ou de pupes dans des abris naturels tels que des feuillages persistants, du paillis, un tas de bois ou des haies.
Pensez à eux dans votre jardin et laissez ce bout de vieux mur derrière votre maison ou ces quelques écorces près du chêne, cacher discrètement tout ce précieux petit monde !